Chimie ParisTech-PSL s’est mobilisée aux côtés de l’Université PSL pour lutter contre les violences faites aux femmes en observant une minute de silence à 12h le 25 novembre

Le 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’Université Paris Sciences et Lettres organise une minute de silence collective dans l’ensemble de ses établissements-composantes. Ce temps de recueillement vise à rendre hommage aux femmes victimes, à sensibiliser les communautés et à affirmer notre engagement et notre détermination contre ces violences. Cette année, l’entière communauté de l’Université PSL a été particulièrement touchée par ces violences. La minute de silence prévue ce 25 novembre est également l’occasion de rendre un hommage particulier à Philippine Le Noir de Carlan, étudiante à Dauphine-PSL, sans oublier les autres victimes de nos communautés.

Un contexte alarmant. En 2024, les violences faites aux femmes demeurent un fléau mondial : une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie (OMS, 2021)[1].

En France, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes[2], 321 000 femmes de 18 à 74 ans sont chaque année victimes de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques perpétrées par leur conjoint ou ex-conjoint et près de 9 femmes sur 10 (87%) ont déjà subi des violences sexistes ou sexuelles dans les transports[3]. Ces violences existent partout et sous de multiples formes… y compris à l’Université !

L’ensemble de la communauté de PSL se mobilise. L’enquête menée par la cellule d’écoute et de veille de PSL en 2021-2022 le confirme : 13.6% des 1 800 répondants et répondantes étudiantes disaient avoir été victimes de propos sexistes et sexuels à l’Université, 5% avoir été agressées sexuellement au cours de leurs études et 6% des personnels avoir été victimes de comportements sexistes. Les violences faites aux femmes forment un continuum : il faut en condamner toutes les manifestations ! A cette fin, l’Université PSL s’est dotée en 2021 d’un dispositif de signalement mutualisé. La cellule d’écoute et de veille travaille en coordination avec tous les établissements et mène régulièrement des enquêtes et campagnes de sensibilisation. La prochaine enquête est prévue pour décembre 2024.

A Chimie ParisTech-PSL, Carine Robert, référente Diversité de l’établissement depuis 2019 et correspondante de la cellule d’écoute de PSL est fortement impliquée sur ce terrain. Elle propose et organise des actions en direction de nos nouveaux étudiants comme les amphithéâtres de prévention/sensibilisation aux discriminations, harcèlements, violences sexistes et sexuelles en direction des premières années du cycle Ingénieur. Ainsi, chaque année, la compagnie de théâtre Acthéatre Le miroir aux gens (Alain Lagneau, Eve Nottet, Lylian Jolliot) est venue sensibiliser les élèves et les personnels aux addictions et aux Violences Sexistes et Sexuelles (VSS) par une mise en situation grâce au truchement de la fiction théâtrale suivie d’un débat avec le public. Carine Robert propose également des présentations dédiées à la lutte contre les VSS en mettant en avant des outils davantage théoriques comme les définitions du code pénal, procédures disciplinaires et rappelle l’existence des services d’écoute et de soutien, comme la cellule d’écoute et de veille PSL.

Par ailleurs, il y a une véritable convergence des intérêts sur cet enjeu dans l’établissement, puisque les étudiants se sont également emparés de cette problématique en créant en 2023, une association étudiante dédiée composée de 17 étudiantes et étudiants bénévoles – Cparité, l’association féministe de Chimie ParisTech-PSL – dont les objectifs sont de promouvoir l’égalité homme-femme et de lutter contre le harcèlement et violences sexistes et sexuelles (HVSS) au sein de l’établissement. CParité a notamment mis en oeuvre, durant l’année 2023, une campagne de récolte de témoignages anonymes au sein de la communauté CPéenne qui a ensuite permis de réaliser une exposition d’affiches des témoignages dans la Grande Galerie de l’école visant à mettre en lumière les violences vécues.

En parallèle, l’Université PSL s’est engagée dans la lutte contre les violences et discriminations au sens large, et pour l’égalité entre les genres en recrutant une chargée de mission dédiée au sein du pôle IDEA (Inclusion, Diversité, Egalité, Accessibilité) qui coordonne les actions de tous les établissements.

Depuis la publication de son plan égalité Femmes – Hommes en 2021, l’Université et ses composantes ont rendu obligatoire une formation de sensibilisation à la prévention des violences sexistes et sexuelles pour tous les primo arrivants, étudiants, étudiantes et personnel et, via la démarche de labellisation HRS4R, œuvrent en faveur de l’égalité professionnelle, notamment dans le domaine de la recherche.

Une action commune le 25 novembre sous la forme d’une minute de silence. Toutes les étudiantes et tous les étudiants, les enseignantes et les enseignants, les chercheuses et les chercheurs, tous les personnels administratifs et l’ensemble des membres de notre communauté s’est retrouvée pour un moment de recueillement ce lundi 25 novembre à 12h, sur le perron de l’école. En observant cette minute de silence, nous nous engageons à poursuivre nos efforts pour construire une université et une société où chacune et chacun peut se sentir en sécurité et respecté.

Ce moment de recueillement est aussi l’occasion de mettre en lumière l’engagement et le travail de l’association étudiante CParité –. CParité qui propose pour cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes une exposition d’affiches accompagnée d’un quizz sur la problématique des HVSS à destination de toute la communauté CPéeene en Grande Galerie.

En savoir plus sur la compagnie de théâtre Acthéâtre Le miroir aux gens.

En savoir plus sur Carine Robert, référente Diversité de Chimie ParisTech-PSL

En savoir plus sur CParité, l’association étudiante dédiée à la parité à Chimie ParisTech-PSL.

[1] https://www.who.int/fr/health-topics/violence-against-women#tab=tab_1

[2] https://arretonslesviolences.gouv.fr/je-suis-professionnel/chiffres-de-reference-violences-faites-aux-femmes

[3] D’après une enquête réalisée en 2016 par la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT).