Une collaboration franco-australienne pour percer les secrets des pigments d’art rupestre

Evènement / Recherche
24 juin 2025
Rachel Popelka-Filcoff Headshot Cropped

Dans le cadre du projet TraceRockArt soutenu par le DIM PAMIR, le laboratoire Lab-BC de Chimie ParisTech-PSL accueille Rachel Popelka-Filcoff, professeure invitée et titulaire de la chaire Rock Art Australia Minderoo en science archéologique (University of Melbourne). Cette collaboration scientifique inédite vise à mieux comprendre les matériaux constitutifs de l’art rupestre à travers des approches analytiques non invasives de pointe.

Vers une synergie internationale autour de l’art rupestre. Le projet TraceRockArt favorise une dynamique de recherche transnationale entre la France et l’Australie, impliquant également des partenaires en Italie et en Espagne. Du côté français, la collaboration associe Ina Reiche (Lab-BC), Katharina Müller (IPANEMA), ainsi que Sebastian Schöder et Kadda Medjoubi (Synchrotron SOLEIL). Ensemble, ils mènent des expériences conjointes sur la ligne de lumière NANOSCOPIUM et organisent un atelier scientifique au C2RMF autour des techniques d’analyse non destructives appliquées aux pigments anciens.

Portrait de Rachel Popelka-Filcoff. Professeure à l’Université de Melbourne (Australie), Rachel Popelka-Filcoff est titulaire de la chaire Rock Art Australia Minderoo en science archéologique. Elle dirige le laboratoire de science archéologique au sein de la School of Geography, Earth and Atmospheric Sciences, où elle développe des approches multidisciplinaires innovantes pour l’analyse des matériaux culturels, des artefacts, de l’art rupestre et des paysages. Spécialiste des méthodes non invasives et de l’étude des pigments anciens, elle explore la provenance et les échanges de matériaux géologiques via des approches analytiques et statistiques de pointe. Ses recherches sont soutenues par plusieurs bourses du Australian Research Council et des projets synchrotron.Titulaire d’un doctorat en chimie de l’Université du Missouri, ancienne chercheuse postdoctorale au National Institute of Standards and Technology (États-Unis), elle a été AINSE Senior Research Fellow à l’Université Flinders (Adélaïde) de 2010 à 2016. Elle est membre du comité éditorial du Journal of Archaeological Science et JAS: Reports, et Fellow de la Royal Australian Chemical Institute depuis 2019.

Comprendre les pigments, protéger notre mémoire collective. Les pigments d’art rupestre, souvent très altérés, constituent des témoins fragiles de l’expression symbolique humaine. Leur étude nécessite des méthodes d’analyse à la fois sensibles et adaptées à des environnements archéologiques parfois difficiles d’accès. Le projet s’attache à développer des protocoles robustes permettant de caractériser ces pigments à l’échelle microscopique, tout en respectant leur intégrité matérielle.

Une démarche scientifique au service du patrimoine mondial. En confrontant les approches analytiques et culturelles de plusieurs pays, cette initiative contribue à enrichir notre compréhension globale de l’art rupestre — forme d’expression universelle remontant aux origines de l’humanité. Dans un contexte de changements climatiques et de pressions anthropiques, l’étude des traces résiduelles de pigments devient un enjeu crucial pour préserver ces patrimoines culturels uniques.

Télécharger le programme complet de la journée scientifique  organisée le 7 juillet au C2RMF

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