Retour sur le TFChim 2024 : Prix de l’amorçage pour Chimie ParisTech-PSL !

Evènement / Formation ingénieur
7 mai 2024
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Pour cette 4eme édition du Tournoi Français des Chimistes, organisé à l’ENS de Lyon, Michel Brun, élève-ingénieur en 2eme année remporte le prix de la Meilleure performance à l’amorçage ! Retour sur ces deux jours de rencontres scientifiques conviviales et innovantes autour de la chimie, et qui a désormais acquis une renommée internationale puisque une équipe de  l’Université de Sherbrooke-Université Montréal a désomrais rejoint le tournoi !

Nous avons rencontré Michel Brun, lauréat du prix de la Meilleure performance à l’amorçage. 

En quoi consiste le prix de la meilleure performance à l’amorçage ?

« Au cours du Tournoi Français des Chimistes, il y a des rencontres entre deux équipes au cours desquelles une équipe dite oratrice présente ses travaux sur un des sujets, puis l’autre équipe dite contradictrice critique – au sens scientifique du terme – la proposition de l’équipe oratrice. Suivent une phase de discussion puis les questions du jury. Cela constitue la moitié d’une rencontre, au cours de l’autre moitié les rôles d’orateur et de contradicteurs sont inversés et on procède de même, généralement sur un sujet différent. Pour chaque moitié de rencontre, c’est à l’équipe contradictrice de défier l’équipe oratrice sur un sujet (et non à l’équipe oratrice de présenter un sujet de son choix). L’amorçage est une phase au tout début de la rencontre qui permet à l’équipe qui la remporte de choisir si elle sera oratrice ou contradictrice lors de la première moitié de la rencontre. Pour cela, chaque équipe désigne une personne qui sera la seule de l’équipe à pouvoir répondre et disposera d’un tableau, et une question d’ordre de grandeur ou de nomenclature est posée. Pour remporter l’amorçage, il faut avoir la réponse la plus proche à la fin du temps imparti (quelques minutes) dans le cas d’une question d’ordre de grandeur ou donner la réponse exacte en premier dans le cas d’une question de nomenclature. Le prix de la meilleure performance à l’amorçage est décerné par le jury à la fin du tournoi au regard de l’ensemble des amorçages qui ont eu lieu pendant les deux jours ».

Vous étiez-vous préparé en amont spécifiquement pour ce prix ?

« Oui et non. Une partie de la stratégie de l’équipe demandait d’être en mesure de choisir à chaque rencontre dans quel rôle (orateur ou contradicteur) nous commencerions – cela ayant une influence sur les sujets sur lesquels nous pouvions être défiés pour des raisons dont l’explication demanderait de rentrer dans les détails techniques du règlement – et il était convenu que je traiterais les amorçages. J’ai un peu revu la nomenclature en amont mais j’avais une idée inexacte des questions de nomenclature et ça n’a pas fait la différence. Pour les ordres de grandeur, je ne me suis pas préparé maisplusieurs facteurs m’ont aidé : j’avais déjà assisté à des rencontres du TFC en tant que spectateur et vu l’esprit des questions, de plus Pierre Dedieu nous a bien briefés sur le déroulement du tournoi ; j’ai toujours évité d’utiliser une calculatrice lorsque ce n’est pas nécessaire et l’amorçage demande de calculer sans outil de ce type ; enfin j’ai eu en classe préparatoire un excellent professeur de physique – Jean-Baptiste Paire, que je salue s’il lit ses lignes – qui justifiait presque toujours les hypothèses simplificatrices par des calculs rapides d’ordres de grandeur. »

Que ressentez-vous d’avoir été lauréat de ce prix ?

« C’est surtout la phase d’amorçage de chaque rencontre qui a suscité le plus d’émotions. Le règlement du tournoi est assez subtil, mais pour faire simple perdre l’amorçage nous exposait au risque de devoir présenter des sujets que nous ne souhaitions pas présenter. Donc il y avait toujours un coup de pression au début de l’amorçage, et pas mal de soulagement à la fin. Pour le prix en lui-même je suis très content, ça fait plaisir d’en ramener un. Encore mieux, nous avons aussi eu un prix d’équipe ».

Un Tournoi fondé sur la formation à la recherche par la recherche. Avec 10 équipes qui se sont challengées  (l’ENS Paris-PSL, École Polytechnique, ESPCI Paris-PSL, Chimie Paris Tech-PSL, l’ENS de Lyon, l’Université de Montpellier, l’Université Paris Saclay – ENS Paris Saclay, Sorbonne Université, Université Paris Cité, Université de Sherbrooke – Université Montréal), le TFChim 2024 a une nouvelle fort offert à ses participants des joutes de qualité grâce aux sujets choisis par le jury (tous des specialistes en chimie), tous liés à la thématique de la « chimie des cinq sens » : la vue avec la chimie des couleurs, le goût avec la chimie du sucré, froid.chaud etc, la chimie du toucher avec le bijou magnétique, la chimie de l’ouie avec les instruments de musique, la chimie des odeurs avec l’odeur persistance de l’ail.

Équipe de Chimie ParisTech-PSL pour le TFChim 2024.

Et tous les étudiants participant ont pu acquérir plus de compétences qu’ils ne l’auraient pensé en se préparant au TFChim  comme l’acceptation de la critique, la capacité de gestion de projet, le travail en équipe, les moyens pour défendre son projet : autant de soft-kils essentielles pour nos futurs ingénieurs.  Le TFChim, c’est l’occasion de découvrir que la formation de nos ingénieurs passe aussi et surtout  par la recherche : la participation au Tournoi français des chimistes (TFChim) est comptabilisée dans le cadre des UE  du cursus Ingénieur parce qu’elle apprend aux étudiants à travailler en équipe, à analyser un problème et proposer un modèle, à questionner expérimentalement une théorie, à rencontrer des chercheurs, à présenter des résultats et à réagir en direct.

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Légende photo de couverture : Photo des vainqueurs du prix de la meilleure performance à l’amorçage avec de gauche à droite : Marine Charpin (ESPCI Paris-PSL, 3 duels gagnés sur 4) ; Raphael Faust (ENS Lyon, 3 duels gagnés sur 4) ; Michel Brun (Chimie ParisTech-PSL, 4 duels gagnés sur 4).