International Day of Women and Girls in Science 2022

Evènement / Recherche
11 février 2022
International Day of Women and Girls in Science 2022.2

Pour la Journée internationale des femmes et des filles de science proclamé par les Nations Unies ce 11 février, nous donnons la parole aux doctorantes et post-doctorantes des laboratoires de recherche de Chimie ParisTech -PSL. L’occasion de découvrir ces femmes qui font chaque jour la science  pour mieux construire le monde de demain.

Découvrez les portraits engagés de Feven Alemu Korsaye doctorante à i-CLeHS au sein de l’équipe Theoretical and Computational Chemistry Team (TCM), Tahani A. C. A. Bayrakdar  post-doctorante à i-CLeHS au sein de l’équipe SEISAD   et Teresa Delgrado, post doctorante à l’IRCP au sein de l’équipe MPOE. 

KORSAYE-PictureFeven Alemu Korsaye est néee en Ethiopie en 1995, puis elle a vécu en Italie à partir de 9 ans. Après une licence à l’Université de Rome (Tor-Vergata) et un master en chimie-physique à l’Université de Florence, elle est actuellement en 2eme année de doctorat à Chimie ParisTech – PSL, dans le group TCM (Theoretical and Computational Chemistry Team) su laboratoire i-CLeHS.

1/ Comment percevez-vous votre statut de chercheuse et scientifique dans votre institution et dans la société d’aujourd’hui ? L’ONU indique dans son rapport de 2019 qu’il y a 30 % de femmes scientifiques contre 70% d’hommes. Il apparait alors clairement que les femmes sont minoritaires dans la recherche scientifique, et en tant que doctorante en Chimie Théorique à Chimie ParisTech – PSL , j’en fais partie. Je suis censée me considérer heureuse de ce résultat, car j’ai été capable de poursuivre ce parcours universitaire malgré des conditions objectivement défavorables au vu de ces statistiques. Néanmoins, je pense que s’il est clair qu’il ne doit y avoir aucun favoritisme lié au genre, il est important d’équilibrer ce système qui, jusqu’à aujourd’hui, ne s’est pas suffisamment donné les moyens à la fois sociaux et de gestion pour garantir une perspective scientifique égale entre femmes et hommes. Une femme scientifique dans le milieu des disciplines plus théoriques ne devrait plus être considérée comme chanceuse ou particulière, mais devrait être la normalité.

2/Quels défis avez-vous rencontré en tant que femme au cours de votre carrière en sciences ? En évaluant mon parcours éducatif depuis le lycée jusqu’au doctorat, je n’ai pas eu à affronter de situations particulièrement difficiles. D’ailleurs, je n’ai jamais considéré qu’être une femme pouvait être favorable ou défavorable à ma carrière scientifique ou pour obtenir des excellents résultats dans ce domaine. C’est probablement cette attitude qui m’a permis d’éviter les préjugés psychologiques et sociaux qui peuvent être à l’origine de l’éloignement des femmes du domaine scientifique mais aussi de surmonter des obstacles plus concrets qui peuvent empêcher l’accomplissement d’une formation scientifique de haut niveau.  

3/Quels sont vos conseils pour sensibiliser et attirer les jeunes filles à choisir la science ? Je crois qu’une démarche vers un équilibre plus important et plus fonctionnel femme/homme dans les sciences peut venir de l’engagement des jeunes étudiant(e)s à pas connecter leurs potentialités et capacités intellectuelles à leur propre genre. Certes, nos racines historiques, culturelles et sociales influencent clairement la façon dont nous nous construisons en grandissant, et la façon dont nous nous adaptons à cette problématique, mais je crois que c’est à nous, les femmes, in primis, de ne jamais renoncer à nos aspirations personnelles.

 

Tahani A. C. A. Bayrakdar  obtained her BS in chemistry at the Lebanese University andImage1 conducted her MS degree at Claude Bernard University Lyon 1. She completed her PhD in 2021 at Ghent University supported by VITO under the supervision of Prof. Steven P. Nolan and Dr. Dominic Ormerod. Currently she is a postdoctoral researcher at ChimieParisTech-PSL under the supervision of Dr. Camille Lescot. Her research focuses on Carbene insertion into C-X bond (X= H, N, S) in flow.

1/ How do you perceive your status as a researcher and scientist in your institution and in today’s society ? My presence in the institution I am in is very valuable because I am a passionate and motivated person as well as I have the ability to integrate effectively within my team. All of this brings me many creative ideas that leads to a very successful achievements.

2/ What challenges have you faced as a woman in your career in science ? Personally, by being a woman, I have not faced any challenges in this field, but in general there is always challenges that we face to achieve a certain goal, therefore in my opinion the most important thing is to never give up.

3/ What advice do you have for raising awareness and attracting young girls to choose science ? If you really love it then do not hesitate to go for it! Stay motivated, never give up and keep going. It is a domain that enrich you every day with unlimited knowledge and boost your creativity. This might lead you to a breakthrough investment which will be highly appealing to our society.

 

IMG-20201107-WA0022Teresa Delgrado has made her bachelor and master studies in Chemistry, in Spain. Due to an important economic crisis in her country of origin, she decided to make a PhD in chemistry abroad and nowadays she’s working in Paris a postdoc thanks to a Swiss scholarship.

1/ How do you perceive your status as a researcher and scientist in your institution and in today’s society? In my institution, I feel valued as a researcher and in today’s society, I think the big audience started to value more our job especially after the pandemic. However, the investment in science is still far from what is needed and in many cases we have to give up our jobs as researchers to have more stable professions.

2/ What challenges have you faced as a woman in your career in science? Just for putting two examples: In the early stage of my scientific career I was not encouraged to publish scientific articles. People assumes that we, as women, are less ambitious and less likely to pursue a position in academia. At more advanced stages of our careers we have to postpone our maternity as we do not feel supported enough by the institutions, for instance by having a paternity leave equal to that of our partners, or by something so simple as finding a kindergarden.

3/ What advice do you have for raising awareness and attracting young girls to choose science? We need examples for the new generations. There is an underrepresentation of woman at the highest academic positions. Of course we can attract young girls into science by different scientific activities during their primary education but if at the end of the day they do not see themselves represented in the academic world they will think that it is not for them.

Retrouvez toutes les femmes de science de l’Université PSL ici.